Comment les russes démontent et analysent les SCALP/Storm Shadow

La France et le Royaume-Uni ont fourni des dizaines de missiles SCALP/Storm Shadow à l'Ukraine. Malheureusement pour nous, les russes en détiennent un certain nombre.

The W.
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Comment les russes démontent et analysent les SCALP/Storm Shadow pour trouver leurs points faibles et développer des contre-mesures.

Le SCALP dans la dénomination française ou Storm Shadow dans la dénomination britannique est, un missile de croisière air-sol de longue portée (>400 km), de grande précision, pouvant voler à de très basses altitudes, et réputé furtif. Son coût unitaire est de 850 000 euros, ce qui le rend difficilement utilisable à grande échelle.

Malgré ses qualités indéniables, la défense antiaérienne russe en a abattu plusieurs dont au moins un avec des dégâts mineurs. Selon certaines rumeurs, aussi bien du côté russe qu’occidentales, l’armée russe aurait réussi à en poser un au sol sans aucun dégât en déployant des contre-mesures électroniques. Il est tout de même important d’insister sur le fait que nous n’avons trouvé aucune preuve solide au sujet de la contre-mesure électronique.

Grâce à l’interception, le démontage et l’analyse par des experts d’au moins un SCALP/Storm Shadow, les russes vont en connaitre les points faibles, peut-être même pouvoir améliorer leurs missiles de croisière et améliorer leurs moyens de lutte antiaériens.

La problématique est la même concernant les canons CAESAR déployés en Ukraine. En 2022, les russes ont déclaré avoir pu en acheter un exemplaire neuf sur le marché noir ukrainien. Il existe également sur les canaux Telegram russes d’opérateurs de drones, de reporter de guerre ou d’analyste militaire, des vidéos de destructions partielles ou totales de CAESAR. Les matériels occidentaux, et surtout les systèmes d’artillerie et les chars d’assaut, sont de véritables trophées pour les soldats russes. Le ministère de la défense russe paye 15 000 000 de roubles (env 15 000 euros) pour la destruction et/ou la capture de ces matériels.

Une question se pose à nos yeux. Était-il vraiment pertinent de prendre le risque de dévoiler nos technologies de pointes tout en sachant pertinemment que l’Ukraine ne peut pas gagner cette guerre sans défense intégrée et sans capacité de production aussi bien locale qu’occidental ?! Sans compter le nombre horrifique d’ukrainiens sacrifiés !

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