Selon Dmitry Peskov les buts de guerre ont évolués en prenant en compte de l’évolution de la situation sur le terrain.
Dmitry Peskov a donné une interview au média russe aif.ru qui a été republiée en anglais par l’agence de presse russe Tass.
MOSCOU, le 22 mars. /TASS/. Certains territoires russes sont actuellement occupés de facto par le régime de Kiev ; il est nécessaire de libérer les nouvelles régions et d’y protéger les populations, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une interview accordée à aif.ru.
TASS.com – https://tass.com/politics/1763685
Nous avons maintenant quatre nouveaux sujets de la Fédération. Et le plus important pour nous est de protéger les habitants de ces sujets et de libérer le territoire de ces sujets, qui est actuellement occupé de fait par le régime de Kiev »
Selon le journal, le porte-parole du Kremlin a également noté que la Russie ne peut pas permettre l’existence d’un État qui a prouvé son intention d’utiliser tous les moyens nécessaires pour prendre la Crimée, sans parler du Donbass et de Novorossiya, à ses portes.
Nous savons depuis très longtemps que la parole compte dans la sphère politique russe. Lors ce qu’ils s’expriment publiquement, les actes suivent les paroles. Quant à Vladimir Poutine, il est bien connu et largement reconnu qu’il ne bluffe jamais.
Au lancement de l’opération militaire spéciale, Vladimir Poutine a fait un discours que vous pouvez visionner ci-dessous.
Les buts de guerre sont de protéger les populations civiles du Donbass qui ont demandé l’assistance de la Russie, de démilitariser et dénazifier l’Ukraine.
Prenons un peu de recul pour analyser l’interview de Dmitry Peskov.
Après les résultats des référendums dans la république populaire de Donetsk, la république populaire de Lougansk, l’oblast de Kherson et celui de Zaporizhzhia en septembre 2022, ces territoires ont été rattachés à la Russie. Cela permet de comprendre pourquoi Dmitry Peskov déclare que le régime de Kiev occupe certains territoires russes qui doivent être libérés.
Par contre, quand Dmitry Pesko déclare que la Russie ne peut pas permettre l’existence d’un État qui a prouvé son intention d’utiliser tous les moyens nécessaires pour prendre la Crimée, sans parler du Donbass et de Novorossiya, à ses portes, il y a clairement une évolution des d’objectifs qui n’a jamais été mentionné jusqu’au 22 mars 2024. Les Russes avaient dit dès le départ que les objectifs pourraient évoluer en fonction de l’évolution de situation sur le terrain.
La Russie démontre, une fois de plus, qu’elle est résolue à aller aussi loin qu’il le faut pour neutraliser la menace. Que veut dire Dmitry Peskov par la Russie ne peut pas permettre l’existence d’un État ? Changement de gouvernement ? Décapitation complète de l’état ukrainien ? Coup d’État militaire ? À ce stade, il n’est pas possible de répondre à ces questions de manière ferme et définitive.
Ce qui est absolument clair, c’est qu’il est grand temps que les dirigeants nord américains et européens se réveillent et grandissent. Aucuns d’entre eux, n’a ni connu, ni vécu une véritable guerre du niveau de la Seconde Guerre mondiale. Il serait par conséquent grand temps de siffler la fin de la récréation !
La menace russe
Emmanuel Macron parle depuis quelque temps de menace existentielle pour la France, si l’Ukraine venait à capituler. Ce sont surtout les déclarations et le comportement d’Emmanuel Macron qui représentent un danger pour la France, sans compter notre humiliation sur la scène internationale.
Lors ce qu’on analyse la situation de manière rationnelle et en se basant sur les faits et uniquement les faits, on voit bien que cette menace n’existe pas. La Russie n’aurait absolument pas les moyens, en matière d’armement, ni en matière de personnel, de s’attaquer à d’autres pays de la région et encore moins à un pays de l’OTAN, ce qui déclencherait automatiquement l’utilisation de l’article 5 du traité de l’atlantique nord.
La population russe est de 150 millions d’habitants (2021) alors que celles de l’Europe + les USA représentent 780 millions d’habitants (2022). Même si l’on compile exclusivement la population des pays de l’OTAN, la Russie n’aurait aucune chance en matière de ressources humaines.
Le budget de l’armée russe est une goutte d’eau comparé aux budgets des armées nord américaines et européennes. L’OTAN a permis de standardiser les calibres des armes légères, artilleries, etc., ainsi que de coordonner les armées des membres qui elles-mêmes fonctionnent de manière intégrée.
Il est évident qu’il faut se tenir prêt face aux tensions actuelles, mais la situation est loin d’être aussi existentielle que le prétend le président. Il serait bien plus avisé de renforcer la sécurité informatique de nos infrastructures critiques comme le secteur de l’énergie, de l’eau, de la production et distribution alimentaire, des banques, des hôpitaux, etc. Si ces services seraient amenés à tomber, nos forces armées seraient plus utiles à empêcher la France de sombrer, plutôt qu’à combattre une armée ennemie.